L'ART POUBELLE

19 octobre 2007

L'un des grands chocs pour les visiteurs de la Grosse Pomme, c'est de voir combien l'une des plus belles villes du monde peut être défigurée par les tas d'immondices qui s'accumulent sur les trottoirs. Les New-Yorkais produisent en une semaine le poids de l'Empire State Building en déchets...

Ce qui est perçu par le quidam comme le rebut de la vie quotidienne est considéré par un New-yorkais loufoque comme un véritable trésor : Justin Gignac, un jeune artiste de 25 ans, a eu la brillante idée de recycler les ordures de NY en oeuvres d'art...

Son slogan est : " vous pouvez vendre n'importe quoi, du moment que c'est correctement emballé ".

Comment procède-t-il : il arpente les rues de la ville à la recherches de déchets secs et imputrescibles qu'il place dans des cubes de plexiglas transparents et hermétiques. Il y appose ensuite une étiquette mentionnant " Ordures de New-York ", puis la date et l'endroit de la collecte. La boîte est, ensuite, numérotée et signée.

Sa connaissance pointue des poubelles lui fait faire cette amusante constatation : " dans Greenwich Village vous trouverez beaucoup de publicités pour les clubs et les échoppes de tatouages; des tracts politiques près des universités; beaucoup de pansements en été et de mugs cassés en hiver...".

Les descriptions de ses cubes sont de véritables inventaires à la Prévert... Ex. : la boîte portant le numéro 163 contient un emballage de Kit-Kat, une cannette de Coca light, un mégot de cigarette, une boîte d'allumettes, une étiquette de bouteille de bière, une chaîne, une boîte de Marlboro et un reçu de parking.

800 cubes ont déjà été réalisés et vendus dans 41 états américains et 19 pays à travers le monde. Les oeuvres font de 50 dollars (pour les poubelles " ordinaires" Rire ) à 100 dollars pièce (pour les événements spéciaux tels que la Saint-Patrick, le Super-Bowl...).