REAR WINDOW...
New York déclare la guerre aux voyeurs...
Le conseiller municipal du Queens, Peter Vallone a proposé d'élargir la législation concernant le délit de voyeurisme : il sera, dorénavant interdit d'épier, lorgner, fixer, scruter (tout cela à l'oeil nu) quelqu'un, sous peine de se faire poursuivre pour " acte de voyeurisme ".
Le conseiller municipal affirme avoir reçu maintes plaintes de femmes se sentant agressées par les regards " inconvenants " de certains hommes regardant sous leurs jupes lorsqu'elles montent l'escalier de la station Ditmars Boulevard sur la ligne N du métro. Devant le vide juridique concernant cette " pratique ", Monsieur Vallone s'est senti dans l'obligation de rédiger une loi : " ces pervers utilisent leur yeux pour atteindre à la vie privée d'autrui, laissant à de nombreuses personnes le sentiment d'avoir été violées... ".
La NYCLU (New York civil Liberties Union) qui s'insurge contre le manque de clarté du projet de loi, estime que c'est la porte ouverte aux abus car seul l'officier de police recueillant la plainte aura pleine autorité pour juger du bien-fondé du " délit "...
L'acte de voyeurisme " nouvelle formule " pourra être sanctionné d'une amende de 500 dollars et de 90 jours de prison.
Si la loi passe, Il faudra se résoudre à la fin d'une époque et les célèbres voyeurs de Union Square se verront dans l'obligation de se trouver une autre occupation...
" Rétines et pupilles, les garçons ont les yeux qui brillent. Pour un jeu de dupes : voir sous les jupes des filles.
Et la vie toute entière, absorbés par cette affaire, par ce jeu de dupes : voir sous les jupes des filles.
Elles, très fières, sur leurs escabeaux en l'air, regard méprisant et laissant le vent tout faire.
Elles, dans l'suave, la faiblesse des hommes, elles savent.
Que la seule chose qui tourne sur terre, c'est leurs robes légères... ".
Alain Souchon.